18 décembre 2010

Le Liban, du soleil à la neige




(Vous excuserez mon manque de patiente, mais le logiciel fait des siennes et je n'ai pu intégrer les images au corps du texte. Mais elles sont en ordre chronologique, donc ce ne sera pas trop dur à suivre. Désolée!)

Mes dix jours de tourisme (pas de vacances!) au Liban ont tout simplement filé. Je n'ai donc pas eu le temps de relater mon périple chez Dounia pendant ce temps, je le fais ainsi de Montréal, alors qu'il neige dehors...

Je suis arrivée à Beyrouth le lundi 6 décembre en soirée, complètement crevée après une fin de semaine de sprint final à Strasbourg (magasinage, party et bagages). Dounia est venue me chercher à l'aéroport avec son père Ramzi et sa soeur Naia, puis nous sommes allés chez elle pour un gargantuesque repas libanais avec toute la famille Salamé, sa mère Rita et son frère Farid, et des bas de Noël remplis pour la St-Nicolas, idée exportée par ma maman.

Mardi le 7, Dounia, sa maman et moi sommmes allés vers la montagne. Nous avons d'abord visité les grottes de Jeita, un peu en banlieue de Beyrouth. Les grottes étaients superbes, immenses, il y avait deux galeries, la galerie supérieure se visitait à pied, avec stalactites magnifiques (formes de voile, de champignon, crâne...), alors que la galerie inférieure se visitait en petit bateau à moteur. J'avais l'impression d'être Harry Potter à la recherche d'horcruxes... Ensuite, nous sommes allées au village de la famille paternelle de Dounia, Kfardebian (Dou, tu corrigeras mon orthographe si j'ai fait des fautes). On a vu le pont naturel en pierre, puis des ruines romaines/byzantines. Et ensuite, cueillette de fruits et légumes chez Dounia. Manger des kakis fraîchement cueillis, c'est terriblement bon!

Mercredi le 8, Dounia et moi avons pris le bus pour aller à Jounieh prendre le téléférique pour Harissa. Comme la journée était chaude et ensoleillée, on a eu une superbe vue de la Méditerranée, de Beyrouth et des montagnes. On a repris le bus pour aller à Jbeil (Byblos), petite ville côtière reconnue pour ses ruines. Mais avant la visite, nous nous sommes délectées d'un repas de poisson grillé, seiches à l'encre avec une bonne Almaza bien fraîche. C'est dur, la vie... Les ruines étaient très intéressantes, bien qu'un peu difficiles à visiter, car les panneaux explicatifs n'étaient pas situés à côté de la ruine correspondante. Bref, on a fait quatre fois le tour du site, à la recherche du fameux tombeau phénicien qui, on l'a découvert plus tard, est au Musée national à Beyrouth!

Jeudi le 9, le papa de Dounia nous a amené voir deux sites de ruines : Baalbek et Aanjar. Les ruines de Baalbek sont magnifiques, et très impressionnantes : le temple de Dionysos est presqu'entier, et superbement décoré par des éléments de l'architecture islamique. Et ce qui reste du temple de Jupiter est gigantesque : ses 6 colonnes qui tiennent toujours debout sont les plus hautes au monde! Les ruines d'Aanjar sont plus petites, mais le site est encore mieux, car elles sont situées plus près des montagnes qui séparent le Liban de la Syrie. En soirée, on est allées avec Farid et Naia voir le concer de Mashrou3 Leila à l'AUB (American University of Beirut) et je suis tombée sous le charme de ce groupe libanais. Merci pour le disque!

Vendredi le 10, après trois jours de voyage à gauche à droite, on a fait la grasse mat'. Après, Dounia et moi nous sommes promenées à Beyrouth : visite de l'oeuf (vieux cinéma abandonné), de la Place des Martyrs et de sa statue criblée de balles, puis balade le long de la corniche qui borde la mer. Après un cocktail de fruits avec Liana, l'amie de Dounia, puis un sandwich falafel, la tempête a commencé. Quand je suis arrivée lundi soir, il faisait environ 23 degrés, et mon corps était littéralement en choc thermique. Vendredi en fin d'aprèm, le vent s'est levé, et le déluge a commencé. On est allées au Musée National de Beyrouth parce qu'il y avait une nocturne avec musique et visite de la salle de restauration des mosaïques romaines. Fait cocasse, je n'ai appris que très peu de mots en arabe, mais je sais comment dire "mosaïque", prononcé "foussey-foussa"! Bref, la nocturne, c'était génial, Dounia a été outrageusement choquée de voir une des mosaïque percée d'un large trou par un snyper durant la guerre. Cette nocturne m'a permis de voir une autre couche sociale libanaise, les riches femmes de dignitaires et ambassadeurs francophones, qui étaient davantage au Musée pour montrer leurs perles que pour regarder les mosaïque.

Samedi, le déluge persistait toujours. Le vent et la pluie torrentielle ont arraché des panneaux publicitaires sur l'autoroute. La mère de Dounia nous a amené dans sa région (Chouf), où nous avons un bizarroïde château médiéval, mais surtout, visité le somptueux palais de Beit Eddine. J'essayais tant bien que mal de me souvenir des termes de mon cours d'art et d'architecture de l'islam... On est passées par Kfar Ksara, le village de Rita, avant de revenir à Beyrouth, trempées de la tête aux pieds, et littéralement frigorifiées. Et après un bon thé et du kaak tout chaud, atelier 101 de cuisine libanaise avec Rita! On n'a pas chômé : aubergines farcies, courgettes farcies, purée d'aubergines, "beans" à la tomate, tabouleh, etc. 4 heures plus tard, après avoir troué des courgettes, mangé des feuilles de choux gigantesques (et presque avalé une chenille pour ma part), dégustation des merveilles de la cuisine libanaise. Mmmmmm...

Dimanche, nous étions supposées faire un "wine tour" dans la Bekaa. Départ à 8h en autobus avec deux cousies de Dounia, nous étions environ une douzaine. Mais plus on montait vers les montagnes, la pluie se transformait en neige... Une tempête de neige! Malgré les chaînes ajoutées aux roues du bus, on a dû faire demi-tour car le retour aurait été trop risqué. Pas grave, le guide a proposé un plan B : un dîner chez lui avec du vin libanais. L'hospitalité libanaise à son meilleur : marrons dans le feu de foyer, grillades, musique libanaise, danse. Un très beau moment. Carpe diem : être k.o. à 15h30, ça n'arrive pas souvent... A suivre.

1 commentaire:

  1. Camille, tu es adorable! c'était un plaisir de te recevoir et de faire la cuisine avec toi! Bref, une excellente apprentie. J'espère que la réalisation des recettes n'a pas été très difficile. Rita

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