23 décembre 2010

Escapade en Andalousie sous (à) l'eau


Décision de dernière minute, le jour suivant la fin de nos examens, julien et moi décidons d'aller en Andalousie, notamment pour voir l'Alhambra à Grenade.


L'Alhambra vue de Sacromonte

Le soir même, j'avais une petite fête pour une amie. Ayant potentiellement abusé des bonnes choses combiné à une indigestion, je me suis retrouvée en train de vomir quelques minutes avant mon départ pour prendre le train le lendemain matin. Ca commencait plutôt mal...Le train, d'une durée de quatre heures nous avait couté assez cher mais je tenais particulièrement à voir le paysage espagnol durant trajet(et je n'aime pas particulièrement l'avion). J'ai finalement dormi, et l'autre moitié il y avait trop de brouillard, on ne voyait rien. Notre premier arrêt était à Cordoba. Belle petite ville, nous y avons séjourné deux nuits. Deux jours sous la pluie, nous devions faire souvent des pauses afin de se réchauffer. Étrangement, même si on était au sud de l'Espagne, il faisait plus froid! À mon grand plaisir, nous sommes allés voir un spectacle équestre andalou dans les anciennes écuries royales. C'était vraiment bien, mais on y gelait!

Samedi, nous décidons de nous inscrire à un tour de marche nocturne de la ville. On nous signale que même en cas de pluie il aurait lieu. À 19 heures, sous la pluie, nous rencontrons notre guide;nous sommes les seuls touristes. Sorte de heureux hasard, la guide officielle est malade, donc c'est son père, anthropologue, titulaire d'un doctorat sur la grande Mosquée de Cordoue et professeur à l'université de Cordoue en Histoire qui la remplace. C'est avec plaisir qu'il nous a fait découvrir sa ville d'adoption. Par la suite, congelés, Julien et moi avons terminés la soirée dans les bains Arabes (Hammam) incluant un rituel andalou (gommage et petit massage). Ça a vraiment fait du bien!

Lendemain, dimanche, toujours sous la pluie, nous prenons le train en direction de Grenade. En achetant une carte touristique incluant l'entrée à l'Alhambra, nous devions décider quel jour nous allions le visiter. Après avoir consulté la météo qui annonçait de la pluie pour les quatre prochains jours, nous tentons notre chance pour jeudi, journée de notre retour à barcelone en soirée afin de laisser le temps à la météo de changer...

Lundi, toujours sous un ciel gris, nous avons marché presque une heure et demie pour se rendre au Monastère en haut de la montagne. À notre arrivée à 13.15, nous constatons que les heures d'ouvertures sont de 11h à 13h, puis 16 à 18h...Horaire très espagnol. Nous arrêtons dans un centre d'interprétation qui était supposément intéressant et il s'apprêtait à fermer donc nous sommes redescendus bredouilles. Nous décidons d'aller au Musée d'archéologie de la ville, fermés. Nous en déduisons que c'est parce qu'on est lundi.

Mardi, toujours sous la pluie, nous y retournons et apprenons qu'il est fermé depuis peu pour des rénovations importantes pour toute l'année 2011. Nous avons finalement visité le centre des sciences qui avait une exposition intéressante sur la taxidermie...

Mercredi nous nous présentons à un rendez pour une marche commentée de la ville. Jamais vu personne au rendez-vous, peut-être à cause de la pluie qui ne cessait de tomber. En après midi, lors de quelques éclaircissements nous nous promenons dans un quartier qui mène à un jardin nommé Carmen de los Martyres. il est 5.45 et il ferme à 6.00. Nous rentrons pour une visite rapide et se disant que soit 1) quelqu'un allait nous avertir de quitter ou 2)qu'un garde empêche tout simplement les gens de rentrer dans le jardin à cette heure. Le jardin est magnifique et à 6.05 nous décidons de prendre le chemin de la sortie. Le temps de se rendre à la porte, (6.10) nous arrivons et celle-ci est barrée. Nous marchons à la recherche d'une autre sortie, sans succès. De retour à la porte, le soleil se couche et un espagnol de l'autre côté de la porte nous suggère d'appeler la police. Cependant, le processus aurait été long, le temps qu'ils viennent et prennent possession de la clé..mais c'est surtout notre statut d'illégaux* qui nous a mené à la conclusion que le plus simple serait de grimper le muret. Seule je n'y serais jamais arrivée, mais avec l'aide de julien, je m'en suis à peine sortie avec quelques éraflures et beaucoup de stress!
Photo trouvé sur internet de la porte des jardins, et à gauche, le muret que nous avons "escaladés".

Jeudi, jour de visite de l'Alhambra, devinez la température, il pleut. Grande déception, nous visitons l'endroit les pieds mouillés. Cependant, après quelques heures, la pluie cesse. Au moment de visiter un des monuments, nous nous rendons compte que nous avons perdu nos billets. Le responsable ne veut pas nous laisser passer et nous remarchons tout le site pour retourner à la billetterie afin de réimprimer nos billets, chose qu'ils refusent. Nous devons repayer, raison: "c'est comme ca que ca fonctionne". C'est ce que nous avons fait...Heureusement la journée c'est terminée avec un beau soleil.
Moi emmitouflée dans l'Alhambra

Vue de l'Alhambra de la ville de Grenade

Finalement, puisque beaucoup d'activités touristiques étaient annulées à cause de la température ou parce que nous étions en basse saison, nous avons fait l'activité no.1 des espagnols: Manger. De plus, notre hôtel était vraiment peu cher (28 euros la nuit pour deux) alors nous nous sommes permis quelques bons restos.


Voici l'assiète à julien du restaurant Ruta del Alzafran, un tataki de thon avec crevette et sauce aux arachides.


*Le consulat espagnol au Canada nous a donné un visa expirant le 11 décembre quand nous avions mentionné que nos examens étaient à partir du 15. La conseillère nous a dit de sortir de la zone Schengen, ce que nous avons fait en allant au Maroc, afin d'avoir 90 jours supplémentaires en tant que touriste, ce qui n'a pas fonctionné puisqu'à notre retour on nous a mentionné qu'on devait partir le 11..

18 décembre 2010

Le Liban, du soleil à la neige




(Vous excuserez mon manque de patiente, mais le logiciel fait des siennes et je n'ai pu intégrer les images au corps du texte. Mais elles sont en ordre chronologique, donc ce ne sera pas trop dur à suivre. Désolée!)

Mes dix jours de tourisme (pas de vacances!) au Liban ont tout simplement filé. Je n'ai donc pas eu le temps de relater mon périple chez Dounia pendant ce temps, je le fais ainsi de Montréal, alors qu'il neige dehors...

Je suis arrivée à Beyrouth le lundi 6 décembre en soirée, complètement crevée après une fin de semaine de sprint final à Strasbourg (magasinage, party et bagages). Dounia est venue me chercher à l'aéroport avec son père Ramzi et sa soeur Naia, puis nous sommes allés chez elle pour un gargantuesque repas libanais avec toute la famille Salamé, sa mère Rita et son frère Farid, et des bas de Noël remplis pour la St-Nicolas, idée exportée par ma maman.

Mardi le 7, Dounia, sa maman et moi sommmes allés vers la montagne. Nous avons d'abord visité les grottes de Jeita, un peu en banlieue de Beyrouth. Les grottes étaients superbes, immenses, il y avait deux galeries, la galerie supérieure se visitait à pied, avec stalactites magnifiques (formes de voile, de champignon, crâne...), alors que la galerie inférieure se visitait en petit bateau à moteur. J'avais l'impression d'être Harry Potter à la recherche d'horcruxes... Ensuite, nous sommes allées au village de la famille paternelle de Dounia, Kfardebian (Dou, tu corrigeras mon orthographe si j'ai fait des fautes). On a vu le pont naturel en pierre, puis des ruines romaines/byzantines. Et ensuite, cueillette de fruits et légumes chez Dounia. Manger des kakis fraîchement cueillis, c'est terriblement bon!

Mercredi le 8, Dounia et moi avons pris le bus pour aller à Jounieh prendre le téléférique pour Harissa. Comme la journée était chaude et ensoleillée, on a eu une superbe vue de la Méditerranée, de Beyrouth et des montagnes. On a repris le bus pour aller à Jbeil (Byblos), petite ville côtière reconnue pour ses ruines. Mais avant la visite, nous nous sommes délectées d'un repas de poisson grillé, seiches à l'encre avec une bonne Almaza bien fraîche. C'est dur, la vie... Les ruines étaient très intéressantes, bien qu'un peu difficiles à visiter, car les panneaux explicatifs n'étaient pas situés à côté de la ruine correspondante. Bref, on a fait quatre fois le tour du site, à la recherche du fameux tombeau phénicien qui, on l'a découvert plus tard, est au Musée national à Beyrouth!

Jeudi le 9, le papa de Dounia nous a amené voir deux sites de ruines : Baalbek et Aanjar. Les ruines de Baalbek sont magnifiques, et très impressionnantes : le temple de Dionysos est presqu'entier, et superbement décoré par des éléments de l'architecture islamique. Et ce qui reste du temple de Jupiter est gigantesque : ses 6 colonnes qui tiennent toujours debout sont les plus hautes au monde! Les ruines d'Aanjar sont plus petites, mais le site est encore mieux, car elles sont situées plus près des montagnes qui séparent le Liban de la Syrie. En soirée, on est allées avec Farid et Naia voir le concer de Mashrou3 Leila à l'AUB (American University of Beirut) et je suis tombée sous le charme de ce groupe libanais. Merci pour le disque!

Vendredi le 10, après trois jours de voyage à gauche à droite, on a fait la grasse mat'. Après, Dounia et moi nous sommes promenées à Beyrouth : visite de l'oeuf (vieux cinéma abandonné), de la Place des Martyrs et de sa statue criblée de balles, puis balade le long de la corniche qui borde la mer. Après un cocktail de fruits avec Liana, l'amie de Dounia, puis un sandwich falafel, la tempête a commencé. Quand je suis arrivée lundi soir, il faisait environ 23 degrés, et mon corps était littéralement en choc thermique. Vendredi en fin d'aprèm, le vent s'est levé, et le déluge a commencé. On est allées au Musée National de Beyrouth parce qu'il y avait une nocturne avec musique et visite de la salle de restauration des mosaïques romaines. Fait cocasse, je n'ai appris que très peu de mots en arabe, mais je sais comment dire "mosaïque", prononcé "foussey-foussa"! Bref, la nocturne, c'était génial, Dounia a été outrageusement choquée de voir une des mosaïque percée d'un large trou par un snyper durant la guerre. Cette nocturne m'a permis de voir une autre couche sociale libanaise, les riches femmes de dignitaires et ambassadeurs francophones, qui étaient davantage au Musée pour montrer leurs perles que pour regarder les mosaïque.

Samedi, le déluge persistait toujours. Le vent et la pluie torrentielle ont arraché des panneaux publicitaires sur l'autoroute. La mère de Dounia nous a amené dans sa région (Chouf), où nous avons un bizarroïde château médiéval, mais surtout, visité le somptueux palais de Beit Eddine. J'essayais tant bien que mal de me souvenir des termes de mon cours d'art et d'architecture de l'islam... On est passées par Kfar Ksara, le village de Rita, avant de revenir à Beyrouth, trempées de la tête aux pieds, et littéralement frigorifiées. Et après un bon thé et du kaak tout chaud, atelier 101 de cuisine libanaise avec Rita! On n'a pas chômé : aubergines farcies, courgettes farcies, purée d'aubergines, "beans" à la tomate, tabouleh, etc. 4 heures plus tard, après avoir troué des courgettes, mangé des feuilles de choux gigantesques (et presque avalé une chenille pour ma part), dégustation des merveilles de la cuisine libanaise. Mmmmmm...

Dimanche, nous étions supposées faire un "wine tour" dans la Bekaa. Départ à 8h en autobus avec deux cousies de Dounia, nous étions environ une douzaine. Mais plus on montait vers les montagnes, la pluie se transformait en neige... Une tempête de neige! Malgré les chaînes ajoutées aux roues du bus, on a dû faire demi-tour car le retour aurait été trop risqué. Pas grave, le guide a proposé un plan B : un dîner chez lui avec du vin libanais. L'hospitalité libanaise à son meilleur : marrons dans le feu de foyer, grillades, musique libanaise, danse. Un très beau moment. Carpe diem : être k.o. à 15h30, ça n'arrive pas souvent... A suivre.

12 décembre 2010

Les invasions barbares

Oui, je sais, la moitié de mes posts sont publiés une semaine en retard. Ce sera également le cas cette fois-ci, rubrique sur les marchés de Noël européens, que je rédige en direct de Beyrouth, avant que je n'aborde mon périple au Liban, où je suis arrivée lundi soir dernier, le 6 décembre.

Mon expérience des marchés de Noël a commencé sur une pelure de banane. Les décorations ont commencé à être mises en place à partir de début novembre, mais ce fut la folie dans la semaine du 19 novembre, car l'inauguration officielle était le 26 novembre. Le vendredi, après le boulot, je suis allée me promener au centre-ville de Strasbourg et c'était noir de monde. Curieusement, tous ces amuseurs de rue que j'avais vus à mon arrivée en septembre sont sortis de leur tanière, pour divertir les touristes japonais et récolter quelques euros. Déjà vendredi après-midi, je me sentais agressée "chez moi". Ce qui est très absurde, je vous l'acccorde, puisque je ne suis pas Strasbourgeoise, mais c'était ma terre d'accueil depuis le 3 septembre! Puisque j'en avais marre des touristes, j'ai décidé de prendre mon vélo et de faire trois vernissages pour éviter l'inauguration des lumières de Noël et la foule du centre-ville. Erreur de ma part, j'ai voulu longer les quais puisque c'est le chemin habituel que je prends, il y avait trop de monde, alors pour éviter de me faire écraser par une voiture, j'ai voulu grimper sur le trottoir, mais je me suis ramassée sur le trottoir. Résultat : un beau bleu violacé avec des picots rouges, qui est maintenant énorme. Merci, touristes barbares.


Trève de bougonnage sur les touristes - puisque techniquement, j'en suis une - j'ai quand même fait les différents marchés de Noël de Strasbourg dans les 10 jours précédant mon départ. Ils se ressemblent un peu tous, mais c'est une belle ambiance, on se prend un p'tit verre de vin chaud chez Mathilde, et on déambule d'un stand à l'autre. Surtout que Strasbourg porte le titre de "Capitale de Noël"! Par contre, le dimanche 28, je suis allée à Kaysersberg, petit village qui est à côté de vignobles. Il avait neigé dans la nuit, et les champs de vigne dans la neige, c'était sublime. Le marché de Kaysersberg est plus authentique, c'est un petit village médiéval, alors les stands sont situés en longueur dans le village. Il y a plus d'artisans qu'à Strasbourg, notamment un subliiiiime producteur de pain d'épices. Un pur délice....



7 décembre 2010

Choc part 2


Donc durant notre séjour, nous avons eu la chance de côtoyer Ghita, originaire de Rabat. Même si celle-ci habite à Marrakech depuis peu, elle a su nous éclairer sur les coutumes et la vie au Maroc. Le premier soir, elle nous a invité chez elle pour manger de la tajine, qui était délicieuse! Elle avait été cuisinée par la "bonne" de ses parents. En effet, au Maroc, dès que les gens sont en moyen, ils prennent une femme à tout faire qui vit avec la famille et qui se charge de la majorité des tâches ménagères.

Le lendemain, nous avons visité le musée de Marrakech (à ma connaissance le seul grand musée d'art à Marrakech). Il a été restauré à l'aide de fonds privés- la fondation Omar Benjelloun- qui s'est également occupée de la restauration de la Médersa, école qui fut construite par le sultan Sâadien Abdellah Al Ghalib en 1654-1568, avec 130 chambres réservées aux étudiants (et une seule toilette). Elle a été pendant plus de quatre siècles un creuset d'érudition et d'accueil pour les théologiens. Et finalement la Qoubba des almoravides (fontaine et coupole).

La grande salle du musée de Marrakech

Au musée, il y avait une exposition temporaire d'art contemporain que j'ai trouvé très intéressante. Des artistes marocains qui avaient aussi une carrière à l'étranger et donc un regard un peu plus reculé sur le Maroc étaient en avant-scène. J'ai été agréablement surprise de voir non seulement des œuvres d'artistes femmes, mais aussi que c'est une femme qui est à la direction du musée.

La présentation reste parfois à désirer

Odalisque, oeuvre de Lalla Essaydi que j'ai bien aimé. Elle utilise beaucoup le tatouage au henné dans sa démarche artistique. Pour plus d'information sur l'artiste, cliquez ici.

L'oeuvre vous dit quelque chose? C'est une clin d'oeil à la grande odalisque d'Ingres.

Finalement, après une bonne journée de visite, nous avons mangé avec Ghita à la place principale Jamaa El Fna où plusieurs centaines de kiosques offrent à manger. Avec sarcasme, notre guide du lendemain la surnommait la place "j'ai mal au foie" dû au potentiel manque de propreté. Julien a prit un plat de résistance traditionnel qui au premier coup d'œil, je concède, semble très peu appétissant aux yeux des Nord-Américains, et même Européens, la tête de mouton.

La tête de mouton

Place Jamaa El Fna le soir

Choc part 3 à venir...

6 décembre 2010

Choc part 1

Premièrement, moi qui n'a visité que l'Europe, j'arrive pour une première fois sur le continent d'Afrique. Dès les premières minutes, la différence se fait sentir. Le panneau annonçant le contrôle des passeports est traduit en anglais mais il est écrit Pass port, simplement parce qu'ils avaient mis un E et qu'il a été retiré!
Impossible d'envisager de se déplacer à Marrakech en transport en commun: le service n'est pas très développer et dans la médina(le centre), plusieurs rues ne sont pas accessibles en voitures. Donc à peine sommes nous sortis du taxi qu'une bande de gamins se chamaillent afin de savoir qui nous accompagnera jusqu'à notre riad* (Slawi). Finalement, une fois arrivé, le garçon qui était accompagné de 2 amis, demande le pourboire pour les trois tandis que lui seul a transporté notre bagage...

Ainsi, c'est le grand début d'une histoire avec ces gamins de Marrakech, qui sans même l'avoir demandé, veulent t'indiquer tout et rien en échange de quelques dirhams. Le pire, c'est qu'ils vont faire des détours afin qu'on donne plus ou nous indiquer la mauvais direction afin de nous attirer dans un restaurant où une boutique qui lui donne de la commission si il attire les touristes. Il est important de mentionner que la médina de Marrakech est un vrai labyrinthe sans points de repères et où aucun nom de rue n'est inscrit donc il est inévitable de se perdre constamment (les premiers jours/semaines/mois!). Aussi, on ne donnera jamais assez. Par exemple, nous donnons 5 dirhams à un garcon, il insiste pour avoir au moins 10. Il nous a suivi jusqu'à temps qu'on décide de lui laisser afin d'avoir la paix et nous avons eu droit à un "fuck le canada".

Après avoir déposé nos bagages et échangé avec le responsable du riad, il nous fait signer des documents avec des crayons de la BMO Banque de Montréal. On apprend qu'il a résidé plusieurs années à Montréal! Notre riad est très joli et confortable et les propriétaires sont très hospitaliers.

On décide de se promener dans les rues et autre choc: Les ânes sont partout. Ils tirent des charettes incroyablement remplies, ont souvent la peau sur les os et se font cravacher entre camions, motos, calèches et passants afin de les faire avancer. J'avais oublié à quel point ses bêtes étaient magnifiques!

Finalement, on prends le chemin des souks pour se rendre à la place principale Jamaa El Fna afin d'y rencontrer Ghita, une amie de Soraya (amie de camille qui était venu nous voir à Barcelone). C'était le début d'une très belle rencontre.

Suite à venir.

*Riad: pour une définition cliquez ici

22 novembre 2010

Que dire de plus?


Camille et Soraya dans la lumière de la Sagrada Familia

Camille résume très bien notre beau week-end! En fait, cela peut sembler surprenant mais depuis mon arrivée à Barcelone, je n'étais pas retournée au Parc Guell ni à la Sagrada Familia*. (Je viens d'apprendre que dans le cadre de mon cours j'y retourne mercredi!) Sinon, comme ma chère Camille m'avait mise au défi, je rajoute un léger complément photographique: Lorsque nous contemplions la façade de la nativité de la Sagrada, nous avions deux pigeons qui se faisaient la cour.

Les trouvant mignons, j'ai tenté de les prendre en photo et ils sont passés à l'action au même moment...



Pour le reste, je suis restée tranquille depuis, j'ai notamment été malade la fin de semaine dernière alors je suis surtout restée dans mon lit. Pas trop grave, étrangement le soleil n'était pas au rendez-vous. Ma seule sortie depuis jeudi a été pour aller voir Harry Potter, que j'ai finalement trouvé en anglais! ..et j'ai économisé toute mes forces dimanche pour pouvoir assister au fameux concert d'arcade fire pour lequel j'avais les billets depuis 2 mois!

La salle était remplie, et la foule savait toutes les paroles! Je n'en revenais pas. C'était vraiment magique...C'est surtout très agréable de voir des gens de notre pays, notre ville même, autant apprécié ailleurs.

Petit extrait pour vous faire sentir l'atmosphère qui y régnait: cliquez ici. Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous conseille d'écouter la version originale: cliquez ici. Je vous recommande également d'écouter une de leur dernières chansons, thème de leur dernier album, The suburbs.

Finalement, on continue de planifier notre petite escape au Maroc, plus précisément Marrakech! Nous n'avions que 4 jours complets et pour se rendre à Fès ou dans le désert nécessite environ 7 heures aller, 7 heures retour...donc nous allons faire une escapade d'une journée dans le Haut-Atlas incluant une petite balade à dromadaire. Pour le reste, on va voir sur place mais je convoite déjà du magasinage dans les souks (marchés) et un cours de cuisine marocaine(tajines miam!)


*Ma dernière visite datait de 2008

18 novembre 2010

Strasbourg à Barcelone 2


Samedi, la journée a commencé par le Parc Guëll, sous un soleil éclatant un peu déroutant pour le mois de novembre. C'était la 3e fois que j'y mettais les pieds, donc sans surprises, mais toujours agréable. Après avoir rejoint Julien, nous avons visité le Centro Cultural Contemporaneo de Barcelona (CCCB) pour l'expo itinérante du World Press Photo. L'expo présente les lauréats de ce concours de photo-journalisme international, j'ai l'habitude de la voir à Montréal en septembre/octobre, mais cette année, je l'ai ratée de peu, elle commençait le 3 septembre alors que j'atterrissais à Paris. Cette expo est toujours très prenante, très dure aussi, mais criante de vérité. Pour ceux et celles qui l'ont vue à Mtl, la série sur la lapidation, ouf...

Après l'intensité photographique du WPF, visite rapide d'une autre expo du CCCB sur l'identité catalane, par contre avec beaucoup de vidéos donc cacophonique, bref transition un peu difficile entre le silence troublant de l'image fixe et le bruit dérangeant des images animées. On a mangé rapido à l'appart tous les quatre avant que Julien et Emilie ne partent pour un concert de Yann Tiersen, puis Soraya et moi avons fait la vaisselle avant de partir pour une balade nocturne. Le long de la mer d'abord, puis ensuite nous avons remonté Las Ramblas jusqu'au bout. Et mangé une glace sur le retour, à 23h au mois de novembre...


Dimanche, pas un gros programme, mais une visite géniale: le Palau de la Musica Catalana, joyau de l'architecture moderniste classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. La dernière fois que je suis venue à BCN en 2007, je voulais le visiter avec mes parents, c'était surtout mon père qui voulait puisqu'il fait du vitrail. Mais le Palau avait fermé la veille de notre arrivée pour 3 mois de rénovations... Partie remise à cette année, visite absolument sublime de cette salle de concert avec sa coupole de vitrail légendaire, ses mosaïques et céramique inspirés de la nature (des roses partout!). Vraiment, une visite à faire à BCN: on associe trop souvent Gaudi et BCN, mais cette salle est unique. A l'opposé du "Less is More" de Mies Van der Rohe par contre! Et comme la prise de photos y est interdite, l'image ci-dessous vient du web, l'autre est de moi.

Sandwich au soleil avant de reprendre le train vers le froid et la grisaille strasbourgeoises. Evidemment, SNCF rime avec péripéties : l'employée qui avait vendu les billets à Soraya avait vendu un billet Barcelone/Perpignan pour le 15 et non le 14. Résultat: 3 heures dans le wagon-restaurant, mention spéciale à Soraya qui était assise à côté d'un petit garçon surexcité qui lui donnait des coups de pied. Après un kebab et visite nocturne de Perpignan avec les cousins de Soraya, train de nuit pour Strasbourg. Nuit pas reposante, beaucoup de bruit, et qui dit SNCF dit retard, 45 minutes plus tard que prévu. Grisaille et pluie comme cadeau de bienvenue à Strasbourg, la chaleur de Barcelone sont définitivement restés là-bas!

C'est le grand décompte qui commence, il me reste moins de 3 semaines à Strasbourg, car j'ai reçu mon nouveau passeport canadien. Je pourrai donc aller au Liban en toute légalité du 6 au 16 décembre. D'ici là, villages alsaciens et marchés de Noël, inauguration officielle dans une semaine!

Strasbourg à Barcelone 1

Epopée barcelonesque en deux parties vu la longueur du roman...

Qui dit SNCF dit retard : train de nuit pour Portbou (dernière gare dans le sud de la France avant l'Espagne) au départ de Strasbourg mercredi soir dernier : la nuit se passe bien, mais au réveil, on apprend que le train a une heure de retard et qu'on va probablement manquer la correspondance pour Barcelone. Merde. Avec une chance inouïe cependant, on arrive à la prendre en courant d'un quai à l'autre, j'ai passé la frontière avec ma carte d'étudiante ISIC puisque mon passeport était en renouvellement à Paris. J'ai eu une p'tite frayeur, je vous avoue!

Deux bassets dans le quartier gothique...

Je suis allée à Barcelone avec Soraya, une amie de la résidence, qui en était à sa 6e tentative de visiter BCN. On allait visiter Emilie et Julien qui habitent un appartement très joli tout près du port, à 5 min de la statue de Colomb. Arrivée à BCN vers 13h sous un soleil de plomb, pour nous qui venions du nord, c'était tout un choc! J'ai donc rapidement troqué mes souliers pour mes sandales, question d'aérer mes orteils une dernière fois avant l'hiver. Jeudi après-midi, shopping avec Emilie, puis en soirée, après avoir déguster de la cava (champagne espagnol), on fait une petite tournée-tapas. Assez sportif merci, les bars à tapas sont toujours bondés, donc très difficile de circuler! Les tapas étaient succulents, présentés sur des croutons de pain, avec garnitures diverses (beignets d'aubergines, merguez, tartinade de poisson, fromage, etc.). Pour le 2e bar à tapas, Emilie tenait à ce qu'on aille à un endroit reconnu pour ses anchois marinés maison et la cava. Moyennement convaincue par les anchois, hyper salés, mais la cava, c'est délicieux. Une chance que Julien était là pour commander en espagnol!


Lève-tôt que je suis, j'ai de la misère à m'adapter au rythme de vie barcelonais réveil tardif/repas tardifs/coucher tardif. Résultat: réveillée à 7h30 vendredi! Après le p'tit déj tranquille, Emilie, Soraya et moi sommes parties pour visiter la Sagrada Familia. Je les avais prévenues d'arriver tôt car il y aurait de l'attente... "Mais non mais non, on est en novembre!" Résultat: 1 heure d'attente, en plein soleil par contre, j'en ai donc profité pour faire le plein de vitamine D. Mais la visite a valu le coup: c'était la première fois que je voyais l'intérieur de la Sagrada sans échafaudages puisqu'elle avait été inaugurée comme basilique la semaine précédente avec la visite du pape. Vraiment, c'était sublime : la lumière qui traversait les vitraux colorés, les formes organiques, la nef gigantesque et cette impression d'être si petite...

Comme on a passé beaucoup de temps à la Sagrada, on est arrivées à la Casa Battlo alors que le soleil se couchait, mais la visite était bien quand même. J'avais déjà vu la Pedrera, mais la Casa Battlo est encore plus belle. Et en soirée, délicieuse paëlla/sangria avec Emilie et Soraya sur une petite place... le 12 novembre!


9 novembre 2010

Strasbourg, Allemagne et Suisse

Après Londres et un mois de voyages non-stop depuis fin septembre, je me suis finalement posée pour deux fins de semaine à Strasbourg. Mes tics de fatigue et mes cernes ont été plus que reconnaissants : voyager c'est génial mais avec le stage à temps plein la semaine et des escapades la fin de semaine, ça me laisse peu de temps! Avec la semaine de congé pour la Toussaint du 25 au 31 octobre, la résidence était presque vide, c'était plus agréable de cuisiner sans avoir à couper ma courgette dans mes mains parce que tous les comptoirs sont encombrés. Vendredi soir, je me suis même assise devant la télé, une première depuis mon arrivée en Europe! Par contre, à la fin de la semaine, ce calme commençait à devenir angoissant. Samedi après-midi, je suis allée à Kehl en Allemagne avec des amis de la résidence : Kehl est la ville allemande voisine de Strasbourg, on n'a qu'à prendre le tram et hop, on y est! Beaucoup de Strasbourgeois vont y faire leurs emplettes, c'est moins cher, encore faut-il lire un peu l'Allemand... Au centre

En France, comme c'est férié le 1er novembre, je ne pouvais pas concevoir ne rien faire NI dimanche NI lundi. Sur un coup de tête, je suis partie pour Colmar dimanche matin. La visite a commencé par le Musée d'Unterlinden et le fameux retable d'Issenheim de Mathias Grünewald que nous avons vu en ARTH 200. Saisissant en vrai...


Colmar c'est mignon et coquet, mais on a vite fait le tour! Je ne comprends toujours pas le guide du Routard qui recommande de garder au moins 2 jours pour visiter la ville, il faut vraiment s'arrêter à chaque pot de fleur! Et en soirée, dimanche étant le 31 octobre, party d'Halloween et de tartes flambées chez des amis français. Seulement deux enfants sont venus demander des bonbons, à peine déguisés mais pour l'effort, on leur en a donné quand même. Lundi, j'ai fait la larve au soleil pendant des heures comme il faisait environ 17 degrés.

Et la semaine dernière, souper avec Cécile et Sophie du musée (qui ont a-d-o-r-é mes carrés aux dattes roses) avant un concert ; soirée Tex-Mex avec des amies de la résidence jeudi ; vernissage au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg (MAMCS) vendredi soir. Samedi, je suis allée à Bâle en Suisse avec Cécile, Sophie et Barbara pour visiter l'expo "Vienne 1900" à la Fondation Beyeler. On a pique-niqué dans le petit parc avant l'expo, les feuilles d'automne me rappelaient la campagne au Québec. Les oeuvres de l'expo étaient bien, Klimt et Schiele surtout, Kokoschka pas du tout. Le parcours et les légendes, par contre, étaient discutables, il fallait lire de droite à gauche ou aller à l'autre bout des salles pour trouver la date...


Et dimanche, reeeelax! Je suis (encore) montée à la plateforme de la cathédrale, car les musées et autres lieux patrimoniaux sont gratuits le 1er dimanche du mois en France. En après-midi, je suis allée au MAMCS avec Jess, Colleen et des Coréennes de la résidence. On y allait pour voir la nouvelle expo "De leur temps: le prix Marcel-Duchamp" qui avait ouvert vendredi. Expo très discutable, aucun fil conducteur entre les oeuvres, si ce n'est que ces artistes ont reçu le prix Marcel-Duchamp, reconnaissance en arts visuels en France. Et comme tous les dimanches gratuits, c'est un peu la foire, des poussettes partout, des gens en grande discussion devant les oeuvres, etc. Par la suite, ciné pour aller voir "Les Petits Mouchoirs" de Guillaume Canet, film français très léger, grand public, mais assez divertissant quand on ne cherche pas à se casser la tête. Et trèèèès français aussi!


Voilà, après deux fins de semaines de suite à Strasbourg, je me sens prête à partir pour Barcelone par le train de nuit demain soir. De retour à Strasbourg lundi matin... Emilie, j'arrive!

4 novembre 2010

La confiture de la conscience

(titre emprunté à Eunice)

À Bruxelles, il y a des tas de marchés dans la ville sur les places publiques, généralement le dimanche, avec plein de fruits et légumes frais. Depuis que j’y fais mes courses, je ne peux plus supporter les néons de supermarchés et leurs légumes en plastique !
Depuis quelques semaines, je passe de temps en temps par le marché du mercredi soir près de mon travail vers l’heure de la fermeture. Il y a des fermiers ou marchands qui balancent des tas de fruits et légumes parce qu’ils sont un peu abîmés ou qu’ils ne dureront pas jusqu’au prochain jour de marché. De temps en temps, j’ai pris un melon, une orange ou un brocoli pour le soir même ou le lendemain matin. Il y a une semaine, je passais là avec une amie, et on a vu un marchand abandonner une vingtaine de caisses de melons et d’ananas. Elle en prend 5 ou 6, vu qu’elle habite dans une colocation immense, et moi j’en prends 2, parce que je ne peux pas en manger plus en une semaine… Toute la semaine, je n’arrête pas de penser à ces melons gaspillés (et délicieux) et je me dis que j’aurais bien pu en faire des confitures ; ou n’importe quoi pour les sauver d’une mort inutile.
Après quelques recherches dans mes placards, je trouve assez de petits pots de verre pour faire de la confiture. Le dimanche, je vais vers 14h15 au grand marché du Midi, où on trouve autant de fruits et légumes que de chaussettes et fer à défriser. Je traine dans les alentours des caisses abandonnées, et je remarque que je ne suis pas la seule à tenter de repérer les fruits en bon état. Je commence par ramasser quelques pommes, des poivrons jaunes, des radis. Puis je trouve un mec qui range sa marchandise dans son camion, et je lui demande s’il jette ce qu’il reste. De son propre chef, il me refourgue une caisse entière de prunes et une entière de melons dans les bras. J’étais accompagnée d’une couchsurfeuse qui m’a aidé à porter tout ça.

Pour le plaisir des yeux...

En rentrant, je me rends compte que mes melons ne sont pas assez mûrs pour en faire une confiture : il les jetait parce qu’ils étaient abîmés à la surface, et qu’en mûrissant ils se seraient encore plus abîmés. Qu’à cela ne tienne, j’ai au moins 3 kilos de prunes ! J’emprunte une balance à ma propriétaire, j’achète du sucre, et me voici suivant ma recette à la lettre. J’avais un peu peur de toute l’histoire de la stérilisation, mais en fait, c’est très facile : j’ai bien savonné les pots à l’eau chaude, et je les ai laissé sécher sans les essuyer. Puis, après les avoir remplis de confiture brûlante, je les ai bien fermés et je les ai posé sur leur couvercle jusqu’à refroidissement. Les pots étaient parfaitement scellés après ça, la petite pastille sur le couvercle en étant témoin.


Ce week-end, je m’attaque à une confiture prune-melon-pistache trouvée sur internet, puisqu’il me reste encore des kilos de fruits !

3 novembre 2010

fin de mid terms et halloween

Ce week-end, je n'ai ni la chance d'aller à Barcelone ni à Londres (il semblerait que je sois sur le mauvais continent!). La contrée la plus lointaine où j'ai mis les pieds reste Westmount pour un party d'Halloween!
Comme certaines d'entre vous le savent déjà peu être, la fin de la dernière semaine à pour moi été des plus apocalyptique (avec pleins de devoirs à rendre, etc.)! Je ne me réjouis vraiment pas de recevoir les notes pour les devoirs que j'ai rendus jeudi et vendredi et qui me semblent incarnés la définition de « Bâclé » ou « botché» dépendante de quel partit de la francophonie à laquelle on appartient.
Avec tout ça, je n'ai pas eu le temps de préparer mon costume d'Haloween. Samedi je me suis réveillée (moi qui me réveille religieusement tous les matins à 7 h) à 13 heures!! Je n'avais pas mis mon réveil, car j'étais attendue à 13 heures chez mon père pour un repas de famille et je ne pensais pas qu'il serait possible de ne pas me réveiller à temps! Je suis arrivée en retard chez mon père et sans avoir trouvé de costume pour le soir! Entre une visite chez ma soeur pour emprunter une robe, une à l'armée du salut et une au dolarama j'ai concoctée en quelques heures deux costumes pour badr et moi.
Depuis ce week-end, je ne me suis toujours pas remise au travail. Je refuse de croire que la session continue et j'enchaîne grasses matinées sur soirées télé! Malheureusement, je comprends bien qu'il va falloir que je m'y remette.
Hier j'ai tout de même donné cours à mes élèves mexicains. J'en profite pour partager le lien de leur blogue : http://lespoutines.blogspot.com

2 novembre 2010

London Calling

Ok ok ok je sais, je suis en retard! Mais la connexion Internet étant ce qu'elle est à la résidence...

La fin de semaine du 22 au 24 octobre, je suis allée à Londres. Je n'aurai jamais pensé dire ça, mais la grève a joué à mon avantage : j'avais un billet de train Strasbourg-Lille-Londres, avec l'Eurostar qui partait de Lille, mais avec la grève, pas de train direct Strasbourg-Lille, donc obligation de passer par Paris. Je me pointe à 8h à la gare de Strasbourg vendredi matin pour prendre le train de 8h17 qui finalement aura 1 heure de retard... Je joue au pingouin sur les quais, il y a du givre, je vais justement à Londres pour récupérer mon manteau! Je prends un autre train pour Paris qui part à 9h15, à l'heure cette fois-ci, et ça prend tout le trajet pour que je décongèle... Arrivée à Paris, course pour changer de gare pour me faire dire à Paris Nord qu'il n'y a pas de train à 11h58 pour Lille, seulement à 12h58. Comme il y a des trains Eurostar qui partent de Paris Nord, je m'essaie et je réussis à changer mon billet pour partir dans le train de 13h04. Bref, plutôt que d'arriver à Londres à 18h05 tel que supposé, je suis arrivée à 14h30!

A Londres , je ne sais pas pourquoi, mais je me suis sentie chez moi... L'architecture de brique, la physionomie des gens, tout ça m'était familier. En après-midi, je me suis promenée dans Islington avec Simone (de Mino), qui est à Londres pour travailler cet automne. C'est toujours bizarre de rencontrer des Québécois en Europe! Après qu'elle soit partie travailler, j'ai visité London by night. J'avoue que j'étais un peu perdue, je suis maintenant habituée au format Strasbourg, du centre-ville qu'on peut traverser à pied en 30 minutes. Londres me semblait gigantesque, trop de choses à voir, je ne savais pas trop où aller, donc je me suis promenée "random" : Soho, Picadilly Circus, Trafalgar Square, le long de la Tamise, etc. Souper à un resto indien (bien bon et épicé, mais le thali à 8£ est beaucoup plus cher que Pushap) où j'ai jasé assez longtemps avec un Londonien de street art, de croissants français et des endroits à visiter à Londres.

Samedi matin, c'est mon père qui m'a réveillée, il revenait de Singapour et rallongeait son escale à Londres pour me voir et me donner des trucs que j'ai oubliés à Mtl en faisant mes bagages le jour même de mon départ... Comme mon père a habité 5 ans à Londres, il connaît hyper bien la ville, alors j'avais un guide privé! Je voulais retourner voir l'Abbaye de Westminster, mais comme l'entrée coûtait 15£ pour un adulte (l'équivalent de 23$ can je pense), on a laissé faire, faut pas charrier. Balade le long de la Tamise et photos de Big Ben, puis grignotage au Borough Market.

Et ensuite, le Tate Modern, un musée fabuleux. Le musée est dans une vieille centrale électrique qui je trouve ressemble un peu au Marché Atwater... Ce qui est génial avec les musées londoniens, c'est que les collections permanentes sont généralement gratuites, alors que les expos temporaires coûtent très chères. Mais comme la collection du Tate Modern est très bien garnie, on n'avait pas trop le goût de voir l'expo Gauguin. Et de toute façon, Papa s'endormait après un étage à cause du décalage horaire, alors je l'ai laissé dormir dans un fauteuil pendant que je finissais mon tour! La photo où il y a des gens par terre, c'est l'oeuvre participative de Ai Weiwei, composée de 100 millions de graines de tournesol en céramique que les gens sont invités à déplacer pour écrire des mots sur le sol. Et en soirée, on a revu Simone, on est allés manger un typique fish & chips avec mushy peas.

Dimanche, comme Papa et moi devions partir vers 14h30, on n'avait pas beaucoup de temps, mais on en a profité pour se promener dans l'East End et faire les marchés. Et c'était géééénial! L'East End, autour de Brick Lane, est reconnu pour être l'enclave indo-pakistanaise à Londres, mais depuis quelques années, le quartier reprend de la valeur et devient le repaire des hipsters londoniens, surtout depuis que Banksy et d'autres artistes de street art y font des interventions.

Le dimanche matin, il y a au moins 5 marchés où l'on peut acheter des vêtements vintage pas trop chers, des vêtements et objets d'artisanat, et aussi manger indien, japonais, jamaïcain, éthiopien, mexicain, etc. Pour faire concurrence aux photos culinaires d'Emilie, voici le plat végétarien éthiopien que j'ai mangé, une crêpe qui s'appelle injera avec purée de lentilles, épinards et autres. Mmm! Ambiance géniale, vraiment, on a dû se dépêcher un peu pour ne pas rater notre train/avion, mais c'est certainement un quartier de Londres qui mérite une visite.

En plus, groooos soleil dimanche : pas une goutte de pluie à Londres le week-end dernier, alors qu'il a plu des cordes à Montpellier, dans le sud de la France. Réchauffement climatique?