30 octobre 2010

Lisbonne sous la pluie

En mi-session et avec deux invitées, je n'ai pas eu de temps pour le blogue! Je le prends maintenant puisqu'il pleut très fort dehors alors on attend un peu avant de sortir.

En effet, la semaine dernière, Josiane, ancienne coordonnatrice d'Art Souterrain et son amie Cathy son arrivées à Barcelone. Après la première semaine, toutes les trois avons prit la direction du Portugal(Lisbonne et Porto). Nous sommes présentement à Lisbonne pour la troisième journée. Malheureusement la température n'était pas de notre bord, et hier il y a eu une pluie torrentielle! Le "square" central était inondé, notre tour guidé a été annulé et même les bus touristiques avaient arrêtés leurs rondes! Finalement on a tout de même eu droit à quelques rayons de soleil en fin de journée! Toutefois, notre magnifique auberge nous fait oublier ses petits désagréments.
Pluie...abondante!

Soleil revenu en fin de journée

Le salon et salle à manger de notre auberge de jeunesse!

À vrai dire, Lisbonne est moins impressionnante à ce quoi je m'attendais. L'architecture semble terne et délabrée sous la pluie. Par contre, la multitude de murs en céramiques sont magnifiques. Hier nous avons également visité la cathédrale de Sé. Au bout de la cathédrale, il y avait la possibilité de continuer la visite si on payait 2,50 euros. Premier réflexe de la majorité des touristes, bah on s'en va. Je prends la peine de lire dans notre indispensable Lonely Planet qui nous apprends qu'en arrière il y a des vestiges d'une mosquée maure construite sur des vestiges de maisons datant du 6ième siècle avant JC! C'est vraiment incroyable!


On est également très loin de l'effervescence de Barcelone. Les rues sont plutôt désertes. Le décompte est commencé, il ne me reste plus que trois jours pour que Lisbonne me séduise!




22 octobre 2010

Suivi scolaire

Comme certains me l'ont fait remarquer, je parle de plein de choses sur mon blogue sauf...de l'école. Alors je prends cette occasion pour faire une mise au point, parce que oui, je vais à l'école!! Premièrement, mon horaire, outre le fait que je commence à 9heures, est fantastique. Mes quatre cours sont condensés en deux séances par semaine le lundi et mercredi. J'ai donc seulement de l'école ces deux jours de 9heures à 5 heures avec un dîner de 45 minutes.

Même si j'aime moins le nouveau pavillon comparé au bijoux architectural qu'est la casa convalensia*, le nouveau campus, ironiquement appelé CEI-Campus d'Exel-lencia International(qui a supposément eu un financement de 75 millions), est un désastre logistique: aucun espace commun pour les élèves donc on se retrouve assis par terre dans les étroits corridors ou dans la rue entre les cours sans compter que les murs sont en "cartons" donc on entends tout des classes à côté. Parcontre, celui-ci est très bien situé, tout près de la grande rue Passeig de Gracia(pour ceux qui connaissent, cette rue est sur la couverture du livre Le jeu de l'ange, écrit par Carlos Ruiz Zafon, qui a aussi écrit l'excellent livre L'ombre du vent).

Donc mes avant-midi d'école sont occupés par mes cours d'espagnol. Je dis mes parce que l'avant-midi est divisé en deux parties, chacune enseignée par un professeur différent. Les deux sont très dynamiques et excellentes! Elles sont également "d'actualité" et la plus âgée de deux, environ dans la quarantaine, nous a fait chanter la chanson Me gustas tu de Manu Chao afin d'apprendre le verbe "gustar". Ce qui est drôle c'est qu'une des lignes de la chanson est me gusta la marijuana! Ca donne une idée de comment l'espagne est ouverte sur le sujet, -la marijuana est très tolérée, je dirais même plus qu'à montréal-.

Par la suite, j'ai mon cours Urban Intervention and Art as Language. Ce cours était particulièrement pénible au début car la prof prenait beaucoup de temps à expliquer qu'on doit prendre en compte la forme, la couleur, la gradeur, le style, le médium d'une œuvre....ENNUYANT!!! Une partie de mon examen de mi-session consistait à expliquer en 10 points comment les deux œuvres suivantes transmettent le thème de l'amour et laquelle est la plus "efficace". Ces oeuvres étaient The Kiss par Rodin et LOVE par Robert Indiana. J'ai déjà vu plus dur ;)

Par contre, un autre de nos projets consiste à se promener dans un secteur désigné à Barcelone et y trouver des sculptures ou installations publiques(fontaines, abreuvoirs, lampadaires, bancs) et de faire une présentation orale sur nos découvertes et nos appréciations. Ce qui est bien aussi c'est que le cours comprend des visites aux musées et des promenades en plein air.

Et le dernier cours de la journée, mon préféré, est Modernism Sketched and Explained. Le professeur est un artiste passionné qui vit à Barcelone depuis 20 ans. Il connaît tous les recoins de la ville. Au dernier cours nous sommes allés nous promener dans le parc de la citadelle où nous avons dessiné ce bâtiment précurseur du modernisme, le château des trois dragons**, planifié par l'architecte Lluis Domènech i Montaner.
Barcelone est une ville de voleurs et même en groupe et en classe, on n'est pas à l'abri du vol. Pendant que nous étions en train de dessiner, une vingtaine d'étudiants côtes à côtes avec le professeur non loin, un policier undercover est arrivé avec un voleur qu'il tenait par le collet et un sac d'une des filles du groupe, et celle-ci ne c'était même pas encore rendue compte que son sac avait disparu! Quelle chance, mais ca vous donne une idée comment ces voleurs sont professionnels...

*Voir publication du 3 septembre 2010
**Castell dels Tres Dragons (Castle of the three Dragon)
The northernmost of the buildings, the Castell dels Tres Dragons (Castle of the three dragons), houses the Zoological Museum. The brick house is an example of early Modernism. The building was built in 1887 by architect Lluis Domènech i Montaner, one of the leading representatives of the Catalan Art Nouveau. Since 1920 it houses the Zoological Museum. The Castell dels Tres Dragon is a good example that the performance of Modernism in particular consisted of to combine different styles and techniques. The construction with bricks and bearing steal elements was inspired by the then very famous Amsterdam Stock Exchange. The towers and battlements are reminiscent of the Moorish style. The art to decorate building facades with ceramics, was revived and became an important technique of Modernism.

20 octobre 2010

La chapelle de la "lumière"

Comme vous le savez, Dounia est venue me visiter à Strasbourg la fin de semaine dernière, ce fut donc à moi de jouer la guide touristique! Vendredi soir, nous sommes allées manger à la Maison Kammerzell, au coin de la cathédrale, une vieille maison historique qui sert de la cuisine traditionnelle alsacienne. Nos porte-feuilles d'étudiantes fauchées ne nous auraient pas permis un tel festin, mais grâce à un cadeau de Noël en avance de ma soeur et de son mari, nous avons pu nous gâter un peu. Un bon changement de notre routine de sautés de légumes au curcuma pour moi ou de lentilles aux oignons pour Dounia. Au menu : civet de biche aux airelles et marrons, la fameuse et succulente choucroute aux trois poissons, puis crème brûlée aux marrons et clémentines au dessert, le tout accompagné d'une demi-bouteille de Riesling. Et malheur, on a oublié de prendre une photo de la choucroute pour rivaliser avec les photos culinaires d'Emilie!


Samedi, ce fut l'aventure-rocambolesque-de-la-mort-qui-tue. Voir la rubrique de Dounia pour le transport et les cartes géographiques, on reconnaît l'urbaniste en toi! Bref, réveil hâtif sous la pluie pour prendre notre lift de covoiturage à 8h, puis on arrive à Ronchamp vers 10h15 et on prend une heure pour visiter le tout. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais Ronchamp était l'oeuvre que j'avais choisie pour Arth 300 l'année dernière, alors j'avais bien hâte de voir la chapelle en vrai après toutes ces recherches, plans et photos. Comme Dounia l'a dit, Ronchamp est supposée être la chapelle de la lumière. Sous la pluie, c'est complètement une autre ambiance, plutôt féérique, voire mystique.


L'extérieur est vraiment impressionnant, une forme organique qui semble vouloir s'envoler de la colline de Bourlémont. Mais je pensais tout de même que c'était plus gros... Et l'intérieur est superbe : le mur que l'on connaît toutes, avec les ouvertures rectangulaires disposées de façon asymétrique, mais aussi les vitraux modernes, certains colorés, d'autres non. Et quand un groupe de touristes allemands a commencé à chanter a capella, c'était sublime.


Après la folle aventure pour revenir à Strasbourg (voir, une fois de plus, la rubrique de Dounia pour des détails croustillants), nous sommes revenues à 15h25 top chrono, complètement lessivées. On s'est promenées un peu dans la Petite France qui est très pittoresque, puis on est rentrées tranquille à la résidence pour faire sécher les collants de Dounia et rédiger notre proposition pour Art Matters. En soirée, on est sorties avec mes amies de la résidence, mais bon, la bière française est plus chère que la belge!

Dimanche ce fut pépère, il faisait froid et c'était pas mal gris. On a commencé par la visite de l'exposition "Des mondes de papier. L'imagerie populaire de Wissembourg", qui est à la Galerie Heitz, organisée par le Musée Alsacien. Une très belle expo sur les images de gravure qui circulaient en France grâce aux vendeurs itinérants, donc une ancienne forme de publicité. Et on a eu un malin plaisir à prendre des photos par la suite...

Puis, visite de la cathédrale, dîner-tartine, et re-Art Matters avant le départ de Dounia. Et quel retour Dounia... Vive les grèves européennes!

19 octobre 2010

Montpellier

Mon dernier périple remonte à la fin de semaine du 8-9 octobre, alors que je suis allée à Montpellier visiter Florence et Bernard, les parents de mon beau-frère Martin (le mari de ma sœur). Hasard bizarre, Bernard était à Sherbrooke jusqu’à dimanche midi, mais j’ai quand même pu le voir un peu.


Après 7 heures de train et une correspondance cauchemardesque à Lyon (la voie du train étant annoncée 5 minutes avant le départ), j’arrive à la gare de Montpellier (en retard, évidemment, qui dit SNCF dit retard) où m’attend Florence, la maman de Martin. En fait c’est drôle, car le voyage Strasbourg/Montpellier m’a fait réaliser à quel point les différences sont marquées entre les régions françaises. L’architecture, les paysages, la végétation… J’ai donc quitté les colombages de Strasbourg pour les palmiers et platanes de Montpellier, et je meurs de chaleur, je suis en Birkenstock, mes pieds ont besoin d’air. On marche vers le centre et on arrive à la place de la Comédie qui est superbement éclairée par les lumières et le coucher de soleil.



Malheureusement, la chaleur et le beau temps ne seront pas au rendez-vous toute la fin de semaine… Un peu dommage, ma seule escapade dans le sud de la France, surtout que la météo prévoit du beau soleil toute la fin de semaine à Strasbourg ! Pas grave : j’ai un guide privé de la ville ! Avant de commencer la visite touristique, Florence m’amène à son petit marché bio très sympathique qui a l’air d’être en campagne. Nous passons la journée à se balader dans Montpellier avec le guide du Routard. La cathédrale d’abord, qui a l’air d’un château fort, très sombre à l’intérieur, puis un coup d’œil rapide à la faculté de médecine où travaille Bernard. Puis balade dans le vieux Montpellier, ses multiples places, l’Arc de Triomphe, le Peyrou, etc.


En après-midi, le vent se lève, et je me résous à mettre des leggings parce qu’en short, j’ai un peu trop froid… Je me suis entêtée en matinée, porter une tenue estivale une dernière fois, mais il y a des limites. Florence me fait donc visiter Antigone, le nouveau quartier de Montpellier, très critiqué par les gens de la place parce que plus ou moins fonctionnel. Il y a de belles fontaines par contre ! On se réfugie au Quick pendant une averse, puis on va prendre le thé avec, pour moi, un fondant au chocolat absolument décadent, vous qui connaissez mon chocoholisme, j’étais en manque…

Mais je n’étais pas en reste : Florence m’a traitée aux petits oignons durant mon séjour. Elle se souvenait de ce que j’aimais/n’aimais pas, alors elle m’a cuisiné des crevettes aux ananas, noix de coco et épices colombo le premier soir, poisson et ratatouille le deuxième, terrine de poisson dimanche midi… et elle a quand même tenu à ce que je mange un peu de viande dimanche soir ! Une vraie maman par intérim, ça a fait du bien quand même…


Dimanche, il pleuvait à boire debout, alors on a fait un avant-midi pantouflard. Bernard est arrivé du Québec pour dîner, puis en après-midi, on a visité la collection permanente du Musée Fabre (musée des beaux-arts de Montpellier). Beaucoup d’œuvres, un peu trop sur le classicisme français à mon goût. Par contre, j’ai fait la découverte d’un artiste contemporain dans la récente extension du musée : Pierre Soulages, qui fait de grands formats de peinture abstraite. Impressionant.


Et après le souper, train de nuit pour rentrer à Strasbourg. Et qui dit SNCF dit retard…

18 octobre 2010

feuilles mortes

À Montréal la vie suis son cours les feuilles deviennent rouges, je suis comme d'habitude très en retard avec tout et je vois les dates limites apparaître les unes après les autres sans que je les aie anticipées et sans avoir pu laisser murir dans mon petit esprit les idées nécessaires à la rédaction de mes devoirs. J'en ai d'ailleurs un à rendre vendredi pour lequel je dois faire le commentaire d'un objet de la renaissance flamande. Quelqu'un souhaiterait-il me conseiller un objet, car je n'ai toujours pas choisi le mien?
Sinon j'ai rendu hier ma proposition pour être commissaire d'une exposition dans le cadre du festival "art matters", je crois d'ailleurs ne pas être la seule parmi nous à avoir tenter sa chance, est-ce que je me trompe? On pourrait peut-être profiter du blogue pour échanger nos idées... Je croise mes doigts, priez pour moi!

On the road


Oy! Oy! Quelle fin de semaine!
Avant de racconter les choses merveilleuses qu'on a faites (et vues), avec Camille lors de ma visite à Strasbourg, je fais une petite introduction qui pourrait s'intituler: "Petit traité sur les aléas du transport, ou Comment se débrouiller à tout prix lors d'une grève des cheminots".
En effet, Camille et moi nous étions mis en tête d'aller visiter la chapelle Notre Dame du Haut à Ronchamp, de Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier.
Pour me rendre chez Camille, j'ai pris le train jusqu'à Luxembourg, et enchaîné avec un co-voiturage Luxembourg-Strasbourg. Ça m'a permis d'économiser quelques euros, et de visiter la ville pendant quelques heures. Je suis bien arrivée à Strasbourg, à l'heure et sans aventures. Ç'aura été le dernier trajet normal du week-end, mais ça, je ne le savais pas...
Sans parler de la malchance que nous avons subie avec la pluie et le brouillard le jour de la visite de "La Chapelle de la lumière", j'évoquerai la grève de la SNCF, qui nous empêchait de prendre le train Stras-Ronchamp. Débrouillardes comme nous sommes, nous avons trouvé un covoiturage avec un conducteur qui allait à Belfort, mais qui acceptait de nous faire un détour par Ronchamp. Petites cartes explicatives qui vous montrera bien à quel point Ronchamp, c'est l'isolation même.



Nous sommes donc parties à 8:00 avec notre covoitureur qui en a profité pour nous faire un petit tour de Belfort, avec ses fortifications et son fameux lion. Au moment du départ, nous abordons quelques touristes pour voir s'il n'y en a pas qui vont à Belfort, parce qu'il y a un train (un ou deux par jour) qui va à Strasbourg. Pas de chance. Un couple accepte de nous accompagner à Ronchamp dans le village. Je précise qu'à ce moment, il pleut, et il fait froid. Nous allons au bureau touristique de Ronchamp pour se renseigner au sujet d'éventuels bus qui nous sortiraient de ce bled. Pas de chance, fermé. Alors, prenant notre courage à deux pouces, on fait de l'autostop. Au bout d'une dizaine de minutes, un groupe d'allemands qu'on avait déjà croisé à la chapelle s'arrête pour nous, et finit par nous préciser qu'ils passent par Mulhouse pour rentrer à Freibourg. Comme il y a un train de plus qui part de là pour Strasbourg, on leur demande de nous y accompagner. Très sympa, ils nous accompagnent à l'arrêt d'un tram, qui nous permet d'arriver à la gare pour prendre de dernier train vers Strasbourg. Ouf !

Jusque là, Camille aurait pu vous raconter tout ça. Ce qu’elle ne sait pas (encore), c’est la suite de mes aventures avec les grèves ferroviaires. Je suis donc repartie le dimanche avec la même conductrice pour aller à Luxembourg, où je devais prendre mon train vers Bruxelles qui partait à 20h20, pour arriver à 23h05. Au moment où le train démarre, nous entendons : « Bienvenue à bord du train en destination de Bruxelles. En raison de la grève de la SNCB en vigueur à partir de 22h aujourd’hui jusqu’à 22h demain, le terminus de ce train est Jemelle, et les arrêt intermédiaires sont d’autres villages paumés et inconnus de la Belgique ». Je vous montre une carte ?





Au début, on nous dit qu’il y aura peut-être des bus, puis, très vite : « La SNCB n’assure rien pour la continuation du voyage », et, ah, oui, il n’y a pas d’hôtel à Jemelle. Tous les passagers se mettent à remuer pour chercher des solutions. Certains, qui habitent Luxembourg, descendent au premier arrêt pour avoir le dernier train qui les ramène chez eux. Les autres, comme moi, préfèrent aller le plus loin possible dans la Belgique, pour se rapprocher de Bruxelles ou Namur, où ils vont. Les solidarités se nouent très vite. D’abord, les gens qui trouvent des amis qui acceptent de se déplacer au milieu de la nuit proposent aux gens dans le train de les accompagner. Les destinations s’échangent, les gens se rassemblent, et on se retrouve à être un groupe de 13 personnes en direction de Bruxelles, sans aucune solution. Le chauffeur, très sympa, nous donne un numéro de taxi, le seul dans la région. Il a un mini-van pour 8 personnes, et une voiture pour 4. On décide de se serrer un peu, de partager les coûts, et de se faire rembourser par la SNCB le lendemain. Très vite, un leader apparaît, qui récolte l’argent, un autre qui décide d’écrire à la SNCB. De mon côté, je rassemble les courriels de tout le monde, et nous décidons de vérifier si c’est bien légal, grève ou pas grève, d’abandonner les gens comme ça, au milieu de la nuit. Le train arrive en gare de Jemelle (pas de guichet automatique, pas de café, pas de machine à café, pas de distributeur automatique pour ceux qui ont faim, et 5 degrés dehors à peu près). On attend le taxi. Le mini-van arrive, et explique que, comme ils ont un contrat d’exclusivité avec la SNCB, la priorité est à ses employés qui les ont appelés juste après nous. Pas de voiture supplémentaire, donc, uniquement un van… Après que la solution la plus légale ait été envisagée (il en prend 8, fait l’aller de 1h15, puis le retour pour reprendre les 5 restants), on décide de s’entasser dans le van, sur les valises, serrés sur les banquettes, pour arriver au plus vite.
On finit par arriver à 23h30 à Bruxelles, un peu remués par la situation surréaliste. Malgré tout, la bonne humeur reste au rendez-vous, et tout le trajet s’est fait de plaisanterie en plaisanterie. Au final, avons-nous conclu, c’est une bonne histoire à raconter dans les soirées dans quelques années !

16 octobre 2010

Comida Comida y Moda!



Vue de San Sebastian

Après un retour à la vie barcelonaise et l'école, je peux finalement prendre quelques minutes pour terminer le récit de notre petit séjour dans la région basque. Après Bilbao, où nous avons passé la dernière soirée à déguster d'incroyables pinxtos*, nous nous sommes dirigés vers San Sebastian (trajet en autobus d'une heure).


San Sebastian est une ville magnifique mais au mois d'octobre, lorsque la plage et la baignade ne sont plus un centre d'intérêt(bien qu'il y avait des gens qui faisaient du surf), il n'y a pas énormément d'attraits touristiques. Nous avons suivi un tour guidé de la ville qui incluait la tournée des bars à pinxtos! C'était bien amusant de discuter de l'histoire de la ville tout en sirotant un verre de txakoli(vin blanc très sec et légèrement pétillant produit dans la région basque). Nous sommes également passés devant une crêperie nommée "Québec Café" où avons fait la connaissance d'un québécois qui vit à San Sebastian depuis 8 ans. C'est sa mère qui a un chalet à Tremblant qui lui a organisé un partenariat avec une érablière de la région. On y sert des crêpes avec du vrai sirop d'érable, produit généralement peu connu par les espagnols. Malheureusement la majorité de ceux-ci commandent la crêpe au nutella...ils ne savent pas ce qu'ils manquent!
En soirée, après une longue journée de marche dans le vent et le froid, nous avons fait l'heureuse découverte du centre de thalassothérapie La Perla. Pendant deux heures, nous avons suivi un circuit de 13 étapes qui incluait bain de mer, spa, piscine thérapeutique, saunas, chaises uv...nous y sommes ressortis très très relax..et affamés! Nous sommes donc retournés nous promener sur la rue des bars à pinxtos. Nous y avons notamment mangé le réconfortant et typiquement espagnol tortilla de patatas-recette très simple généralement composée d'oeufs et de patates-cliquez ici pour voir une recette.


Aujourd'hui, à Barcelone, nous avons profité d'un évènement 48h Open House où plusieurs édifices généralement fermés au public sont ouverts gratuitement. Nous avons visité un édifice moderniste qui est maintenant le bureau du conseiller de l'arrondissement Gracià. Pour dîner, nous avons pour la première fois mangé au restaurant une paella, plat de riz originaire de Valence. Moi-même qui ne raffole pas des fruits de mer, j'ai raffolé de ce plat dont les saveurs étaient exquises!

Finalement, afin de digérer un peu nous sommes revenus à la maison en vélo(finalement, après le complexe procédé pour obtenir notre carte bicing-équivalent du bixi à montréal), et sur le chemin du retour, j'ai craqué pour une superbe paire de bottillons(les chaussures et autres produits de cuir sont une spécialité en Espagne).
Malheureusement, la journée n'a pas terminée en beauté! Comme vous pouvez le constatez, je prends grand plaisir à documenter visuellement mes récits, mais voilà que j'ai eu la mauvaise idée de mettre ma bouteille d'eau dans ma sacoche, aux côtés de mon merveilleux appareil Pentax x90, gracieuseté de mon cher papa. À mon grand désespoir, la bouteille s'est partiellement déversée dans mon sac et depuis il ne veut pas se réouvrir...:(.


*Les pinxtos sont en quelques sortes l'équivalent basque des tapas, toujours le concept des petites bouchées. Par contre, les pinxtos se sont avérés beaucoup plus raffinés et complexes que les tapas. À l'époque, les gens se promenaient de bar en bar afin de gouter les différents alcools (cidre, txakoli, vin...) et ont y servait gratuitement des petites bouchées afin que les gens ne se soulent pas trop vite...Aujourd'hui on peut faire la même chose à Bilbao et San Sebastian car il peut y avoir plus d'une dizaine de bars à pinxtos sur la même rue. La confiance est très importante car on se sert librement et pour la facturation c'est à nous de mentionner le nombre de pinxtos mangés. Ceux-ci coutaient approximativement 1,50 à 3 euros chacun dépendant des ingrédients. Nous sommes partis d'un bar à pinxtos à Bilbao sans payer et rendus au bar suivant on s'en est rendu compte. On est évidemment retournés payer!

10 octobre 2010

Louise Bourgeois à Venise

Un très court article pour Camille surtout, à qui j'ai promis ces images. C'est le récit d'Émilie à Bilbao qui m'a rappelé cette exposition que j'ai vu à Venise, en dehors des sites de la Biennale. Très belle exposition sur le travail du textile de Louise Bourgeois. Il y avait une seule "maman", et deux installations, et tout le reste était des tableaux de tissus cousus, des collages. Très poétique.
Place aux images.






9 octobre 2010

Couleurs et saveurs à Bilbao




Changement de plans

Bon..je sais, j'avais dit que je m'en allais à Valence, mais finalement Julien avait un congé supplémentaire le vendredi ce qui nous donnait amplement de temps pour aller à Bilbao tandis que Valence est vraiment à côté de Barcelone alors on peut y retourner pour le week-end. Par contre, on avait déjà réservé auberge et train donc on a dû payer des (petits) frais pour l'annulation. Le tout pour finalement acheter à moins de 24 heures d'avance notre vol d'avion pour Bilbao! Après moins d'une heure de vol nous étions rendus dans la région basque. La ville est petite mais très charmante.


Vue de haut de la ville de Bilbao

Le musée Guggenheim est un attrait majeur de la ville et nous y avons passé presque toute la journée. Comme recommandé par plusieurs sur internet, nous avons également expérimenté le restaurant du musée. Pour 13h de l'après-midi le restaurant était déjà plein alors nous avons réservé à 15heures15. Le rapport qualité-prix est intéressant. Pour 18 euros, on a un apéritif, une entrée, un repas principal, un dessert, pain, eau et vin (à volonté!). En fait, sur le menu c'était écrit vin sans spécifier la quantité. Ils ouvrent tout simplement une bouteille à chaque table et on y boit la quantité désirée. Julien et moi y avons fait honneur en la terminant mais ce n'est pas le cas, par exemple, de notre voisin de table qui s'est servi deux verres. On a demandé au serveur ce qui arrivait avec les restes et comble du malheur, ils jettent le reste de toutes les bouteilles!


Musée Guggenheim (Bilbao)-vue 2 incluant scupture intitulée "Maman" de l'artiste fraco-américaine Louise Bourgeois.

Donc, pour dîner, en entrée, j'ai mangé des poireaux dans un bouillon (voir photo), un pavé de dinde sur garniture de céleri et pour finir un gâteau léger au chocolat sur mousse au café. Le tout était délicieux!



Côté art, il y avait au premier étage la collection permanente dont une imposante installation de Richard Serra. Comme exposition temporaire il y avait une rétrospective de l'oeuvre d'Anish Kappor. Une de ses séries m'a laissée septique, Between Shit and Architecture, ayant pour sujet un résidu semblant provenir d'un organisme vivant (merde) qui provient plutôt d'une machine. Le sujet résidant dans le contraste organique/industriel et l'œuvre d'art créée mais non fabriquée par la main de l'artiste. J'y ai vu quelques liens l'œuvre de Wim Delvoye, Cloaca (machine créant de la merde) présentée à la galerie de l'Uqam (si je me rappelle bien, nous avions vu l'exposition ensemble Dounia).
Camille, je crois que l'autre exposition t'aurait grandement intéressée, The Golden Age of Dutch and Flemish Painting from the Städel Museum. On y retrouvait notamment des portraits, paysages et natures mortes de Jan Vermeer, Frans Hals and Rembrandt van Rijn, Jan van Goyen

Finalement, nous avons terminé la soirée dans un autre très bon (quoique un peu cher) restaurant franco-basque nommé À table . En entrée nous y avons partagé un plat d'anchois sur poivrons accompagné d'une tapenade d'olives, pour repas principal j'ai pris une dorade accompagnée d'une garniture de légumes et pour dessert un sablé aux poires.
Magnifique cour intérieure du musée basque

Nuit Blanche à Bruxelles



Vous excuserez le délai de ma dernière contribution au blog, et ce n'est pas parce que je me suis ennuyée! La fin de semaine dernière, en effet, je suis allée à Bruxelles chez Dounia puisque c'était la Nuit Blanche. Et vous connaissez mon attachement à cet événement, surtout depuis l'année dernière avec mon expérience de coordinatrice pour Art Souterrain.

Ce n'était pas ma première expérience en Belgique, j'y suis allée l'été de mes 17 ans, alors le trajet de train a brassé de vieux souvenirs, les champs avec les vaches, les ciels gris et nuageux. Et pourtant, quand je suis arrivée à Bruxelles, gros soleil! Moi qui me préparais psychologiquement à trois jours de pluie, j'étais un peu déstabilisée (positivement bien sûr). Dounia et moi étions trop contentes sur les quais de la gare, notre dernière rencontre remontait à la fin mai, si loin mais si proche en même temps. Après une petite bouchée et pause chez Dounia, on s'est baladées dans le Matongé, quartier africain tout proche de son appart. Et on se sent en Afrique, je vous jure, avec les boutiques de tissus africains, et restos qui servent de la chèvre et du mafé. En après-midi, Dounia a été une guide hors pair, balade, balade et balade, plein de places et d'endroits dont j'ai oublié le nom, avant qu'on ne rejoigne le centre touristique et la fameuse Grande Place. On a eu bien du plaisir à demander que des touristes nous prennent en photo : observez la tentative numéro 8, après moultes photos floues ou mal cadrées...

Vu l'odeur de frites, de chocolat et de gaufres qui flotte en permanence dans le centre touristique, Dounia et moi avons partagé une gaufre décadente au café Dandoy, fraîchement faite qui fondait dans la bouche... On a continué la balade, puis la pluie a commencé à tomber assez fort, alors on s'est arrêtées pour souper avec une bonne bière. Quand même, en Belgique... Et plus de bière plus tard lorsque Dounia m'a présentée à ses amis... en majorité Espagnols!

Le lendemain, encore balade, parc du Cinquantenaire, mais surtout très agréable visite de la maison Cauchie, de style Art Nouveau. Superbe façade aves les 9 Muses (on n'arrivait pas à s'en souvenir) et aussi magnifiques sgraffitos à l'intérieur. Et en fin d'après-midi, nous sommes allées à la Place Ste Catherine, le point d'info pour la Nuit Blanche : et ce fut le point de départ d'une soirée gééééniale! Armées de nos deux programmes, Dounia et moi avons vu des installations artistiques, performances, concerts, vidéos, même du cirque et un spectacle équestre (petite pensée pour Emilie) en plein centre-ville bruxellois! Franchement, une belle formule comme Nuit Blanche : beaucoup plus à l'extérieur que la Nuit Blanche montréalaise, très festif aussi. C'est drôle, il y avait des oeuvres qui me rappelaient celles d'Art Souterrain, notamment celle des papillons de Louise Viger, mais c'étaient des poissons en papier journal, illuminés, déposés sur le gazon. On a rencontré les amis Espagnols de Dounia plus tard dans la nuit, tentative ratée d'aller dans une boîte de nuit, alors on est tous allés dans un bar. Et après le p'tit dej' gratuit, on est rentrées se coucher à 7h.

Ce fut une merveilleuse fin de semaine, merci Douni de ton accueil, j'ai été crevée toute la semaine, mais ça en a valu le coup! As-tu des choses à ajouter en tant que Bruxelloise de passage?

5 octobre 2010

Essais culinaires espagnols




Je vous fais part de mes premiers essais culinaires espagnols! Ci-haut vous avez ma première paella aux saucisses. C'est un peu l'équivalent du risotto italien quoique je préfère le risotto...Par contre, comparée au risotto, la technique de la paella est représentative du mode de vie espagnol: paresseux. Tu mets tous les ingrédients dans la poelle, rajoute le riz et le laisse boire le bouillon tout seul. Il faut un type spécial de riz qui absorbe beaucoup, comme le riz bombero que j'ai pris pour cette recette. Je vais pouvoir gouter à "la vraie" paella car vendredi nous partons en direction de Valence pour 3 jours, ville de naissance de la paella.

La deuxième recette que "j'ai" fait était à l'origine une idée de julien qui tenait à manger des crevettes. Je l'ai évidemment supervisé ;) et finalement pendant qu'il les nettoyaient et arrangeaient, j'ai préparé l'assaisonnement. On a fait cuire les crevettes à la plancha, puis une fois cuites on a rajouté du jus de citron, de l'ail, du beurre, un peu de piments de cayenne et persil frais(recette du chef de chez tapéo). Recette disponible ici.




2 octobre 2010

Tout ce qu'on peut faire avec 100 euros (140 canadiens)

Je n'ai pas fait grand chose cette semaine parce que j'étais malade donc rien d'intéressant à raconter sur le blogue. Par contre, vendredi soir, je me sentais mieux et Julien et moi avons décidés d'aller visiter le Mont Serrat le lendemain. Par contre, n'ayant plus grand chose dans le frigo et qu'à mon grand désespoir tout est fermé le dimanche, nous avons intégré le marché à l'horaire d'une journée qui s'annonçait longue...

D'attaque, nous avons mis notre réveil à 7heures question d'avoir toute notre journée au Mont Serrat, qui est situé à environ une heure de Barcelone. Par contre, avec notre horaire plutôt tardif, nous nous ne sommes pas endormis avant 3 heures du matin. Résultat, le réveil était quelque peu difficile, surtout moi qui revient de loin avec mon rhume. Pas trop grave, avec 1 heure de train, je vais avoir le temps de faire un petit somme.

Notre liste en main, en 40 minutes nous avions complété nos courses au marché Santa Caterina. Sans tarder, nous nous sommes dirigés à la Plaça d'Espanya pour y prendre le train de banlieue. Nous avions manqué le train de 10.36 à 10.36 même et celui-ci passe aux heures. Donc nous avions une belle heure devant nous. Julien propose donc une visite éclair au Caixa forum(musée gratuit) pas très loin.

En marchant vers la station de train, une madame accroche une fleur sur moi. Je lui redonne, pressée et ne voulant pas manquer le train. Elle me suit et me redonne la fleur en tentant de m'expliquer pourquoi mais je ne comprends rien de ce qu'elle me raconte. Il semblerait que c'est une journée spéciale et qu'elle distribue des fleurs. Julien marche quelques pieds devant. Je tente de me débarrasser d'elle mais sans succès. Je sors donc mon porte-monnaie afin de lui donner quelques pièces de monnaie mais elle le refuse en me parlant de quelque chose d'autre. Une de ses "collègues" arrive et essaie de m'expliquer en montrant une carte que j'ai dans mon porte-monnaie mais julien m'appelle au loin et je m'enfuis afin d'aller le rejoindre.

Le train en question est bondé et nous avons finalement fait la quasi-totalité du trajet d'une heure debout(on oublie la sieste!). Par la suite, nous devions prendre un téléphérique pour se rendre au Mont. Rendu sur place, il y a du brouillard, ce qui n'avantage pas la vue.

Nous décidons, espérant que le temps se dégage, d'aller voir le musée. Au moment de payer, j'ouvre mon porte-monnaie, et les deux billets de 50 euros que j'avais retiré il y a 2 jours (empruntés sur ma marge de crédit...)ne s'y trouvaient plus...vous avez une idée d'où ils sont partis? Paniquée, je vide tout mon sac et pleure à grosse larmes. Le garde de sécurité du musée m'a même demandé ce que j'avais avant de me laisser pénétrer la salle d'exposition. Peut-être me prenait-il pour une folle hystérique?

Finalement, la journée s'est éclaircie et nous avons prit le retour de la maison vers 7heures. Trop affamée et déprimée, et mon mal de tête revenu, même avec le frigo plein, julien m'a proposé une bonne pizza, pour ceux qui connaissent, semblable à celle servie à la Botega. Rendu sur place, nous avons dû attendre un peu puisque le restaurant n'ouvrait qu'à 8.30.

Après une douche chaude, je suis maintenant dans le pyjama de mon chum, avec un thé vert lipton qui goute légèrement l'eau de vaisselle et me trouvant vraiment stupide... Comment, ai-je pu tomber dans le piège! Je vais m'endormir en pensant à tout ce que j'aurais pu acheter avec 100 euros..

Je vous laisse sur quelques photos...
1. Perruches en liberté dans le parc de la citadelle


2.Ciel de vendredi proche de la maison3 et 4. Mont Serrat